Appelée aussi thérapie par les huiles essentielles, l’Aromathérapie consiste à employer des composés aromatiques qui sont extraits des plantes et qui sont appelés les huiles essentielles dans un but de prévention, de confort ou curatif.
Elle est à tort considérée comme une médecine douce. En effet, la puissance des huiles essentielles n’est plus à démontrer et certains résultats sont parfois extraordinaires.
Il convient de rappeler que l’utilisation des huiles essentielles doit être pratiquée avec la plus grande précaution et ne doit jamais se substituer à un traitement thérapeutique délivré par un acte médical.
Les performances des huiles essentielles se situent surtout au niveau anti-infectieux, antalgique, anti-inflammatoire, anti-viral, digestif, respiratoire, énergétique et psycho-émotionnel.

Un peu d’histoire…

Si l’usage des plantes aromatiques est aussi ancien que la médecine, les premières études ont été menées à la fin du XIXe siècle.
Le mot « aromathérapie » a été inventé par le chimiste et parfumeur René-Maurice Gattefossé. Il découvrit le pouvoir des huiles essentielles presque par accident : victime d’une explosion dans son laboratoire, il plongea sa main blessée dans une bassine remplie d’huile essentielle de lavande, et le soulagement fut immédiat. Sa curiosité le poussera à poursuivre ses investigations, et c’est lui qui ouvrira la voie aux pratiques actuelles…
Les Égyptiens employaient déjà les huiles essentielles pour embaumer leurs morts 4 000 ans avant notre ère.
C’est le philosophe, médecin et scientifique persan Avicenne (980-1037), qui, le premier, a extrait une huile essentielle pure. Grâce aux enseignements perses sur la distillation, il a mis au point l’ancêtre de l’alambic pour extraire l’HE de rose. Les huiles essentielles feront ensuite partie intégrante des traitements préconisés dans ses écrits médicaux.
Le Dr Jean Valnet (1920-1995), médecin et chirurgien des armées, soignait les soldats blessés avec une sélection d’huiles essentielles antiseptiques.

Pierre FranchommeC’est le chercheur aromatologue Pierre Franchomme qui découvrit dans les années 70 les chémotypes, c’est en quelque sorte « l’empreinte digitale » de chaque Huile essentielle, son composant biochimique majoritaire ou distinctif. Une avancée qui permet aujourd’hui une pratique plus ciblée, plus précise et plus efficace de l’aromathérapie. En cliquant sur le lien ci-après vous pourrez consulter une vidéo de Pierre Franchomme : Lien de la vidéo

Il existe aujourd’hui un grand nombre de marque d’huiles essentielles en vente partout et notamment sur Internet mais il convient d’utiliser uniquement des huiles pures dont le chémotype est clairement spécifié et vérifié.

AttentionAroma-Nature recommande la plus grande précaution dans l’utilisation des huiles essentielles qui peuvent être totalement inefficaces mais aussi très dangereuses en cas de non respect de ces éléments.

 

Pour illustrer cette notion fondamentale apportée par Pierre Franchomme, on peut prendre pour exemple l’huile essentielle de Thym.

Huile essentielle de thymCette plante est largement utilisée pour les propriétés thérapeutiques de son huile essentielle. Bien entendu, il existe de multiples biotopes où cette espèce végétale se développe aisément.

La dénomination scientifique latine du Thym est thymus vulgaris.  (cette mention est indispensable pour identifier sans erreur la plante et elle doit être inscrite sur les flacons d’huiles essentielles).

Le 1er chémotype: Thym à thujanol Thymus vulgaris CT thujanol (CT4)
Son huile essentielle aux propriétés anti-infectieuses importantes a, de plus,
une action stimulante et régénératrice des cellules hépatiques. Très sûre d’emploi,
elle est dépourvue d’effets secondaires.
Le 2ème chémotype: Thym vulgaire à tymol Thymus vulgaris CT thymol
Fortement antibactérienne, son huile essentielle est aussi caustique pour la peau et hépatotoxique à doses élevées et prolongées.

Ces deux chémotypes sont issus de la même plante, pourtant ses effets ne sont pas similaires.  Cette notion est donc prépondérante et sa non connaissance peut entraîner de nombreux échecs thérapeutiques.
Tout Praticien en aromathérapie qui se respecte doit conseiller des Huiles Essentielles Chémotypée (HECT) ou des Huiles Essentielles Botaniquement et Biochimiquement Définies (HEBBD).

Ces labels signifient que les huiles essentielles sont entièrement définies à la fois sur le plan botanique (organe producteur de la plante, dénomination botanique latine exacte, chémotype, pays d’origine) et chimique (une chromatographie est réalisée pour chaque nouveau lot d’huile essentielle).

L’utilisation d’une huile essentielle biologique est un réel plus mais à condition que tous les éléments précédents soient déjà respectés.

Quand consulter ?

L’étendue des effets des huiles essentielles est immense.

La consultation pourra donc être préventive mais aussi lors de périodes de soucis de santé : renforcement avant l’hiver, amélioration du psychique lors de périodes difficiles, traitement de petits soucis de santé…

Le praticien en aromathérapie ne se substituera jamais à une prescription médicale et ne fera ni diagnostic, ni mélange de produits. Il se limitera à vous donner des conseils et éventuellement vous fournir des huiles essentielles s’il en dispose à la vente.

Bien qu’elles soient de plus en plus répandues, les huiles essentielles peuvent être dangereuses en auto-médication. Leur posologie est complexe et leurs effets parfois divergents. Ne vous privez jamais de consulter un spécialiste des HE avant de les utiliser.